Je sors de ma zone de confort



      J’ai le cœur qui zigzague depuis quelque temps. Il va de gauche à droite, de droite à gauche espérant de toutes ses forces de combler un je-ne-sais-quoi qui me fait perdre la tête. Il aime, il se laisse porter, il se laisse quitter, il se lasse, il s’accélère et il attend. Pourtant j’avais pris la décision de l’ignorer le temps de cicatriser encore peu. 

 Mais on ne cicatrise jamais assez rapidement non ?

    J’ai donc choisi d’opter pour  la mission « Je sors de ma zone de confort ». Alors je teste, j’expérimente, je me fais peur,  je me lance des petits défis.

     Il y a 7 mois,  avec l’une de mes amies nous nous étions déjà engagées sur ce petit chemin sinueux qu’était « l’assaisonnement vital de nos vies ». La règle était d’opérer chaque semaine un acte complètement fou et qui en temps normal nous paralyserait.  Pour tout acte manqué, un paquet de riz devait être acheté. (Nous n’avons pour finir jamais acheté de riz, mais l’idée même de nous rendre au supermarché nous procurer ce fameux paquet nous provoquait de profonds et sincères fous rire). Je pense que cette mission était surtout une opération sauvetage/ rafistolage/atelier de couture, car au départ elle avait eu pour but de nous secouer, nous ne voulions pas laisser nos déceptions sentimentales prendre le dessus sur notre positive attitude. Cette petite aventure nous a profondément rapproché, nous vivions à travers les anecdotes de l’une et de l’autre et chaque nouvelle prise de risques nous embarquait dans des réflexions débordantes d’imagination. Nos actes étaient peu être anodins, mais à notre échelle, ils avaient tendance à nous donner de petites étoiles dans les yeux. C’était parfois des riens, des petits riens… Mais parfois des petits riens ont nettement plus de valeur que des gros tous vides… Bon pour être honnête,  notre mission s’est essoufflée au bout d’un mois, mais elle a laissé de douces marques indélébiles.

Alors bon, j’ai peu être  « des bleus au coeur » mais après tout il mérite bien d’être secoué encore un peu.



Pour la petite anecdote  le soir même où nous avions pris cette décision, nous nous trouvions sur un parking puisque nous avions pris l’habitude après les cours de discuter un peu dans nos voitures. Juste avant de tourner la clef dans le contact, mon amie prononce cette fameuse et délicieuse phrase «  On va pimenter notre vie » ! Elle tourne sa clef et là… Rien, elle essaye à nouveau, toujours rien.. Sa batterie venait de lui rendre l’âme. Ce soir-là, nous sommes restées quatre heures sur un parking désert, avec pour seule aide les 10% restant de la batterie de son téléphone, le mien étant déchargé. J’ignore encore si on peut parler de signe ou de coïncidence, mais nous avions la preuve significative qu’il nous en fallait peu pour pimenter nos vies.

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